CONSTANTE SOLAIRE

 

 

1-Modèle de lĄŻétoile associée au Soleil 

Quelques connaissances sur... le flux lumineux émis et sa mesure...

*Flux énergétique

Exprimée en watt, cĄŻest la puissance émise.

Exemple : le Soleil émet 3.85 x 1026 watts

 

*flux lumineux émis

On nĄŻutilise pas la même mesure du flux lumineux émis selon lĄŻéchelle à laquelle on se situe. En effet, pour des sources de lumière étendues (comme le Soleil), on utilise lĄŻémittance comme unité (en watt par mètre carré).

Celle-ci mesure le flux lumineux émis par une surface lumineuse. A lĄŻinverse, en photométrie, lĄŻémittance sĄŻexprime en lux (lumens par mètre carré).

 

Il y a quatre milliard dĄŻannées et demi, à la naissance du système planétaire, lĄŻénergie émise par le Soleil était de lĄŻordre de 1000 Watts par mètre carré. AujourdĄŻhui elle est de 1000 Watts par mètre carré. Ainsi elle était au ¾ de sa valeur actuelle.

Les théories dĄŻévolution des étoiles de même masse que le Soleil sĄŻaccordent pour reproduire cette évolution lente de lĄŻénergie émise pas celui-ci.

En effet, cette évolution de la constante solaire est due à la lente croissance du rayon de la zone de fusion nucléaire au centre du Soleil.

Au fur et à mesure de la transformation de l'hydrogène central en hélium, la surface de cette zone de fusion croit. Ainsi, le débit dĄŻénergie de cette zone croit également avec sa surface, puis cette énergie échauffe la chromosphère. Avec le principe fondamental de la thermodynamique, cette augmentation de la température provoque une dilatation de la chromosphère. LĄŻaugmentation de sa surface augmente alors le débit dĄŻénergie à la surface du Soleil. Cette augmentation de la constante solaire est extrêmement lente. Elle ira en s'accélérant vers la fin de la "vie" du Soleil, lorsque commencera la fusion de l'hélium et que le Soleil deviendra une géante rouge.

 

 

 

 

2-Remaniement du modèle

Pour connaître les mécanismes internes du Soleil, les scientifiques ont longtemps utilisé la mesure  sur la Terre des neutrinos, particule élémentaire émise lors des réactions de transformation de l'hydrogène en hélium.

La production de neutrinos en grande quantité est lĄŻune des caractéristiques dĄŻune étoile.

Cependant, les mesures étaient différentes des prévisions théoriques. En effet, la quantité de neutrinos détectés était trop faible par rapport aux prévisions théoriques.

Plusieurs hypothèses étaient plausibles pour expliquer cette différence. Serait-ce les propriétés du neutrino qui sont encore mal connues, ou encore une mauvaise compréhension du bilan énergétique du Soleil ?

Certains lĄŻexpliquent par une faible concentration en élément lourd à lĄŻintérieur du soleil. Cette différence entre la nature des éléments en surface et à lĄŻintérieur pourrait être à lĄŻorigine du faible taux de détection des neutrinos solaires.

Après remaniement des modèles, lĄŻénergie émise du soleil suivrait des changements transitoires.

 

 

Les diminutions de la luminosité du Soleil auraient une quasi-période de 200 à 400 Millions dĄŻannées. Celles-ci dureraient 10 Ma et seraient de 5 à 10 %.

Ainsi, elles pourraient être liées aux âges glaciaires du dernier milliard dĄŻannées (fin du Précambrien, de lĄŻOrdovicien supérieur, du Permo-Carbonifère et du Quaternaire).

 

 

 

3-Hypothèse des cause des âges glaciaires selon McCrea,

Une autre hypothèse serait lĄŻaltération de lĄŻénergie émise par le soleil lorsque celui-ci passe à travers des zones denses de poussières galactiques et de gaz. A travers celles-ci, le Soleil absorberait de la matière, et deviendrait plus lumineux. Toutefois,  ces zones de nuages interstellaires composées de gaz et de poussières seraient discontinues. Ainsi, le Soleil rencontrerait des nuages de densités différentes.

CĄŻest dans ces conditions que McCrea trouva que chaque Age Glaciaire durerait quelques millions dĄŻannées, tandis que le passage à travers chaque nuage  correspondrait au maximum glaciaire de chaque âge glaciaire et durerait 50.000 ans.

De plus, la texture de notre sol lunaire indiquerait que le système planétaire aurait rencontré de tels couloirs tous les 250 MA.

La coïncidence des échelles de temps est frappante. Mais cette hypothèse est pourtant toujours controversée.

 

 

 

4-Théorie de Kasting (1989): contreréaction de la concentration en CO2

 

Avant 2 Milliard dĄŻannées : Les températures de lĄŻair étaient plus élevées quĄŻactuellement, avec une atmosphère composée principalement de gaz carbonique, de vapeur dĄŻeau, de méthane et dĄŻazote. Ainsi, lĄŻeffet de serre aurait contrecarré la faible luminosité di Soleil.

Quand lĄŻoxygène libre apparut, la température tomba brutalement (9°C de moins quĄŻactuellement, ce qui nĄŻest pas excessif).

LĄŻamplitude de ces variations climatiques nĄŻest pas certaine.

Mais on peut dire que le climat de la Terre est resté  globalement tempéré au cours des 3,5 milliard dĄŻannées, ceci malgré une augmentation importante de la constante solaire. Cette augmentation a très probablement été contrebalancée par une diminution de la concentration en gaz à effet de serre.

En dehors de cette possibilité quĄŻoffre la théorie de Kasting, le climat à cette échelle apparaît comme étant très sensible à la distance Terre-Soleil.